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Le carnet de bord

Navigation dans les îles Jubal

Après 2 jours de navigation difficile dans le Golfe de Suez à la limite des convois montants et descendants de cargos, en évitant les plateformes pétrolières illuminées ou bien fantômes et en suivant un balisage pas toujours cohérent avec les cartes, nous partons à la découverte des îles Jubal qui marquent la sortie du Golfe et l'entrée de la Mer Rouge.

Une première : navigation au milieu des coraux VIDEO

Golfe de Suez
- © Elena -

On l'avait bien lu " naviguez de jour, regarder la couleur de l'eau " et bien tout est vrai. Deux ou quatre yeux à l'avant voire debout sur la bôme et Blodeuwedd se faufile entre les récifs coralliens.

Récifs coralliens

- Le bleu foncé : tout est clair, il y a du fond.

- Le bleu turquoise, des fonds de sable peu profonds, le lagon.

- Le marron, alors là attention, ce sont les coraux qui marquent le début du récif et passer dessus pour rejoindre le lagon nécessite de trouver la passe ou de contourner.

De Mersa Zeitya où nous ne pouvons débarquer car c'est une zone d'exploitation pétrolière à l'île Jubal, les deux couleurs qui dominent, le bleu de la mer et l'ocre des îles, désertes. Un dauphin (souffleur ou grand dauphins), un banc de thons ou de petits requins (on a eu du mal à les identifier) et une tortue croisent notre route.

Jubal    Mersazitya

Mouillage à l'abri de l'île Jubal. Nous plongeons tous voir les coraux . Dans un mètre d'eau c'est déjà féerique, des coraux de toutes les couleurs, jaunes, mauves, blancs, rouges, des poissons tout petits rigolos à pois et à rayures et des gros colorés qui se cachent sous les coraux. On n'a pas chassé, juste regardé. Mais on a quand même pêché du bateau un baliste vite remis à l'eau.

Baliste

Une première aussi : tempête au mouillage de l'île Saker

Où il sera vérifié que les annexes de Xavier finissent toujours par retourner à la mer

Baliste
- © Elena -

Arrivés juste avant la tombée de la nuit, nous prenons une grosse tonne pour le mouillage imaginant déjà les plongées du matin suivant ou la découverte de la plage et de ses coquillages. Martin vérifie le mouillage en plongée, c'est OK.

9 heures du soir, Annie lit à Félix une histoire de marins, de mauvais sorts et de tempête, le vent se met à monter et siffle à n'en plus finir. De quoi faire de mauvais rêves. Pour les enfants néanmoins la nuit se passe dans les doux bras de Morphée, pour le reste de l 'équipage il n'en est pas ainsi.
Tout d'abord, dans la tourmente Gilles va doubler les amarres en grimpant à l'aide de l'annexe sur la tonne, il préférerait une veillée au coin du feu, c'est sûr. Puis tout le monde au lit.
Mais comment dormir avec un bateau qui danse la gigue au mouillage, le vent monte, s'arrête, reprend. Gilles sort, une des amarres a cassé. Debout les gars, on remet ça. Cette fois ci, une amarre de plus et de la chaîne. Par contre plus d'annexe, à trop danser derrière, elle a arraché sa ferrure et est partie. C'est donc une nouvelle acrobatie pour Gilles qui sautant à l'eau tel Tarzan accroché aux amarres retourne sur la tonne. Désolé, on n'a pas de photos !
Tous les bouts du bateau y passe, Blodeuwedd a tissé sa toile d'araignée pour ne pas quitter son mouillage. 5 heures du matin, encore quelques heures de sommeil avant que les enfants ne se réveillent. Le vent faiblit. Au petit matin tout le bateau est couvert de poussière du désert.
L'eau est trouble, dommage, on ne profitera pas de l'île Shaker.

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